Noisettes, à la recherche de la planète idéale
Noisettes raconte l’histoire de Nino et Lili, deux écureuils fans de noisettes, au point de décider un jour d’aller dans l’espace voir s’il n’y en aurait pas de meilleures. Vous l’aurez peut-être compris, à travers cette histoire, nous posons une question plus large. Trouvera-t-on mieux sur les autres planètes ? Ou autrement dit : l’herbe est-elle plus verte ailleurs ?

Maître hibou, sur un arbre perché, regardait les écureuils d’un œil morne.
Voici les personnages de notre histoire !
Léon

Nino et Lili

Apprendre aux enfants les conditions de vie de chaque planète

Ce qui a motivé Noisettes d’abord, c’est l’envie de parler à un public plus jeune qu’à notre habitude. Noisettes s’adresse aux 5 ans. Naturellement il fallait tout adapter à ce public, à commencer par le sujet.
Ici nous parlons des planètes du système solaire, mais sous un angle différent que ceux adoptés habituellement en planétarium. Pas d’ordre de planètes à retenir, ni de période de révolution, seulement une chose : leurs conditions climatiques et physiques.
Si nous prenons ce thème c’est d’abord parce qu’il nous permet de ramener l’astronomie à des choses concrètes que les enfants peuvent facilement comprendre. Montrer que sur Mars il fait froid, que sur Vénus il fait chaud, et que sur Jupiter il n’y a pas de sol, est une manière douce d’amener les enfants vers l’astronomie, car tout enfant sait ce qu’est le froid, le chaud et le sol. C’est aussi parce qu’il sert efficacement un message global sur le véritable sujet du film : la vie.
La vie, un sujet d’astronomie

Parler des conditions de vie de chaque planète, c’est parler de la vie elle-même. Parler de nous, de la Terre, et de ce qu’elle a de précieux.
Avec Noisettes, nous avons voulu montrer que la question de la vie n’appartient pas seulement à la biologie, mais aussi à l’astronomie. Qu’au sommet de cette question, il y a des notions importantes comme la zone habitable, l’atmosphère, la magnétosphère, ou encore la pression atmosphérique. Un ensemble de critères essentiels à la vie qui, pour être bien compris, demandent de s’intéresser à l’espace.
En effet, c’est en observant des planètes brûlées par le soleil que l’on comprend que nous sommes à bonne distance de ce dernier. C’est en voyant l’effet d’une énorme pression atmosphérique que l’on saisit l’influence de la nôtre. Et c’est la puissance des vents solaires qui révèle l’efficacité du bouclier qui nous en protège. En bref, l’hostilité des autres planètes dit le confort de la nôtre.
Un style illustratif et des emprunts au théâtre de marionnettes

Pour les cinq ans, nous avons fait le choix d’un style proche de l’illustration. Des textures peintes à la main qui laissent voir les coups de pinceau, des couleurs chaudes et apaisantes, et des personnages au design ronds. Noisettes est un spectacle visuellement doux, qui laisse une grande place à l’artistique. Nous avons également emprunté au genre particulier qu’est le spectacle de marionnette, formule proche du public, qui cultive une forme d’interactivité intéressante lorsqu’on s’adresse aux enfants. Nous voulions appliquer cette recette au film pour planétarium afin d’accueillir les jeunes avec quelque chose proche de ce qu’ils connaissent déjà.

Une nouvelle méthode d’animation

Disons-le, c’est une animation 3D artisanale au rendu unique. Nos deux écureuils n’ont ni jambe ni bras, Léon a la forme d’une patate, et pourtant tous bougent comme s’ils étaient des peluches dotées de vie. C’est d’ailleurs ainsi que l’on pourrait décrire notre méthode. Nous avons animé nos personnages comme des enfants joueraient avec des peluches.
Expliquons un peu la chose.

Les manettes ont été détournées de leur usage initial pour devenir des outils de capture. En fait nous les avons liées (numériquement) au corps de nos personnages. Ainsi, lorsque nous bougions la manette droite, c’était la tête de notre personnage qui suivait, et quand nous bougions la gauche, c’était son postérieur.
Les mouvements principaux (tête, corps, déplacement) étaient capturés ainsi, en nous déplaçant dans la scène et en jouant avec nos personnages, le tout en temps réel. Et les mouvements plus fins (pattes, yeux, oreilles, queue, expressions) étaient obtenus après coup avec nos techniques classiques sur ordinateur.
Dans un premier temps, ce qui nous a intéressé dans cette technique, c’est le confort de capture. Pouvoir tenir nos personnages en main, jauger leurs mouvements immédiatement dans le décor, ça n’a pas de prix. C’est idéal pour un animateur.
Ensuite bien sûr, ce qui nous a motivé, c’est l’animation elle-même. Nous voulions créer un mouvement qui laisse deviner le geste de l’animateur. Un mouvement qui reproduise l’agitation propre à la marionnette (parfait justement pour deux écureuils agités) mais qui nous laisse tout de même un contrôle certain sur chaque mouvement, ce que seule l’animation 3D permet. Le résultat est unique. Un déplacement sautillant un peu irréel, mais très expressif.
Design des personnages : ronds et doux comme des peluches
Évidemment, ce résultat nous ne le devons pas seulement à la capture, mais aussi aux designs de nos personnages. Les deux sont liés.
Les formes de Léon, Nino et Lili ont été étudiées pour produire certains mouvements. Par exemple : les corps très élancés de nos deux écureuils s’étirent comme des élastiques et créent une gestuelle malléable amusante. Ou bien encore : le corps épais de Léon supporté par ses petites ailes lorsqu’il vole, rend un mouvement un peu pataud qui convient bien au personnage.

Des designs adaptés à l’animation donc, mais pas seulement. En donnant à nos personnages des formes aux géométries simples, nous cherchions deux choses :
- D’abord à respecter l’approche illustrative du film. Et nous pensons avoir réussi. Car nous sommes parfois nous-mêmes étonnés de voir à quel point certains plans du film ont l’air d’illustrations, alors qu’il s’agit bien de 3D !
- Ensuite, à épouser un aspect de peluches, idéal pour attirer les 5 ans. Nos écureuils sont peut-être espiègles et notre hibou ronchon, il n’empêche qu’on a envie de les câliner. Leur apparence rondouillette et douce est pensée pour. Notre véritable souhait ? Que les enfants ressortent de la séance en voulant serrer Léon dans leur bras.
Fiche technique
Formats : Fisheye
En versions :
- 4k
- 6k
- 8k
- 4k relief
- 6k relief
- 8k relief
Cible : à partir de 5 ans
Langues : en version anglaise et française
Distributeur exclusif : RSA Cosmos