Noisettes, à la recherche de la planète idéale

Croquantes, sucrées, gourmandes, les noisettes représentent un mets idéal pour tout écureuil qui se respecte. Toutefois, rien n’empêche de rêver plus gros encore. À des super noisettes par exemple, par dizaine de milliers là-haut dans le ciel. Qui sait, peut-être qu’il en pousse sur la Lune ?

Noisettes raconte l’histoire de Nino et Lili, deux écureuils fans de noisettes, au point de décider un jour d’aller dans l’espace voir s’il n’y en aurait pas de meilleures. Vous l’aurez peut-être compris, à travers cette histoire, nous posons une question plus large. Trouvera-t-on mieux sur les autres planètes ? Ou autrement dit : l’herbe est-elle plus verte ailleurs ?

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Noisettes est la deuxième réalisation en co-production de Mediastro Promotion et de 3D émotion, après GranPa et Zoé : Mission Lumière. C’est un projet qui nous tenait à cœur depuis longtemps et que nous sommes fiers de présenter aujourd’hui aux planétariums et à leur public.

Maître hibou, sur un arbre perché, regardait les écureuils d’un œil morne.

Voici les personnages de notre histoire !

Léon

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On aimerait dire de Léon qu’il est la voix de la sagesse, mais cela serait vrai s’il y mettait moins d’ironie. Léon est un hibou taquin qui ne voit aucun inconvénient à rire de l’échec de deux pauvres écureuils. Toutefois, il ne faut pas s’y tromper. Sous ses airs bougons, Léon est un hibou patient et attentif. Aussi, il est prêt à accueillir deux garnements dans son logis pour leur enseigner tout ce qu’il sait – et il en sait des choses. De cette rencontre inattendue naîtra une belle amitié.

Nino et Lili

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Nino et Lili sont deux jeunes écureuils, frère et sœur, qui passent leur temps à jouer et à grignoter des noisettes. Une vie insouciante essentiellement faite de jeu, du moins jusqu’au jour où ils décident d’aller chercher des noisettes dans l’espace. Dès lors, leur gourmandise démesurée va se transformer en soif de compréhension pour découvrir ce qu’il y a sur la Lune et sur les autres planètes. Voici alors deux personnages auxquels les enfants pourront s’identifier. Des personnages polissons, intrépides et curieux.

Apprendre aux enfants les conditions de vie de chaque planète

planètes spectacle Noisettes

Ce qui a motivé Noisettes d’abord, c’est l’envie de parler à un public plus jeune qu’à notre habitude. Noisettes s’adresse aux 5 ans. Naturellement il fallait tout adapter à ce public, à commencer par le sujet.

Ici nous parlons des planètes du système solaire, mais sous un angle différent que ceux adoptés habituellement en planétarium. Pas d’ordre de planètes à retenir, ni de période de révolution, seulement une chose : leurs conditions climatiques et physiques.

Si nous prenons ce thème c’est d’abord parce qu’il nous permet de ramener l’astronomie à des choses concrètes que les enfants peuvent facilement comprendre. Montrer que sur Mars il fait froid, que sur Vénus il fait chaud, et que sur Jupiter il n’y a pas de sol, est une manière douce d’amener les enfants vers l’astronomie, car tout enfant sait ce qu’est le froid, le chaud et le sol. C’est aussi parce qu’il sert efficacement un message global sur le véritable sujet du film : la vie.

La vie, un sujet d’astronomie

canopée Noisettes

Parler des conditions de vie de chaque planète, c’est parler de la vie elle-même. Parler de nous, de la Terre, et de ce qu’elle a de précieux.

Avec Noisettes, nous avons voulu montrer que la question de la vie n’appartient pas seulement à la biologie, mais aussi à l’astronomie. Qu’au sommet de cette question, il y a des notions importantes comme la zone habitable, l’atmosphère, la magnétosphère, ou encore la pression atmosphérique. Un ensemble de critères essentiels à la vie qui, pour être bien compris, demandent de s’intéresser à l’espace.

En effet, c’est en observant des planètes brûlées par le soleil que l’on comprend que nous sommes à bonne distance de ce dernier. C’est en voyant l’effet d’une énorme pression atmosphérique que l’on saisit l’influence de la nôtre. Et c’est la puissance des vents solaires qui révèle l’efficacité du bouclier qui nous en protège. En bref, l’hostilité des autres planètes dit le confort de la nôtre.

Un style illustratif et des emprunts au théâtre de marionnettes

Noisettes logis Léon

Pour les cinq ans, nous avons fait le choix d’un style proche de l’illustration. Des textures peintes à la main qui laissent voir les coups de pinceau, des couleurs chaudes et apaisantes, et des personnages au design ronds. Noisettes est un spectacle visuellement doux, qui laisse une grande place à l’artistique. Nous avons également emprunté au genre particulier qu’est le spectacle de marionnette, formule proche du public, qui cultive une forme d’interactivité intéressante lorsqu’on s’adresse aux enfants. Nous voulions appliquer cette recette au film pour planétarium afin d’accueillir les jeunes avec quelque chose proche de ce qu’ils connaissent déjà.

Les trois personnages de Noisettes
Les péripéties que nous avons imaginées et les personnages ainsi écrits empruntent alors beaucoup au genre du théâtre et du conte. Jugez-en : des gags de répétition jouant avec les attentes des enfants, notamment une scène de cache-cache qui les invite à réagir pour prévenir un personnage. Une voix narratrice maternelle et complice qui rappelle les lectures publiques. Et des décors pensés comme des petites scènes de théâtre.
Noisettes sait à la fois être intimiste comme une lecture de conte et impertinent comme un théâtre de guignol. Ce que nous voulions, c’est entrainer les enfants dans une aventure poétique, tout en les invitant à rire. Un dosage particulier que nous voulions reproduire à travers notre spectacle. Mais loin d’impliquer seulement la narration, l’approche théâtre de Noisettes concerne aussi l’animation de nos personnages.

Une nouvelle méthode d’animation

Noisettes tournage capture
Nous l’expliquions sur notre page dédiée au spectacle, Noisettes repose une animation différente de nos autres films. L’idée était d’obtenir une animation rapide à produire, mais qui présente aussi un certain cachet et qui affiche clairement sa particularité : celle de reproduire le geste du marionnettiste.

Disons-le, c’est une animation 3D artisanale au rendu unique. Nos deux écureuils n’ont ni jambe ni bras, Léon a la forme d’une patate, et pourtant tous bougent comme s’ils étaient des peluches dotées de vie. C’est d’ailleurs ainsi que l’on pourrait décrire notre méthode. Nous avons animé nos personnages comme des enfants joueraient avec des peluches.

Expliquons un peu la chose.

Noisettes séance capture de mouvement
Au lieu d’utiliser une combinaison de motion capture comme à notre habitude, nous avons utilisé les périphériques Oculus – casque et manettes.

Les manettes ont été détournées de leur usage initial pour devenir des outils de capture. En fait nous les avons liées (numériquement) au corps de nos personnages. Ainsi, lorsque nous bougions la manette droite, c’était la tête de notre personnage qui suivait, et quand nous bougions la gauche, c’était son postérieur.

Quant au casque de réalité virtuelle, il nous permettait d’être immergé dans la scène 3D. Il faut imaginer la chose ainsi : nous étions dans le décor, au milieu de la forêt avec l’un de nos personnages dans les mains, comme un marionnettiste qui se retrouverait plongé dans le monde fictif de sa marionnette.

Les mouvements principaux (tête, corps, déplacement) étaient capturés ainsi, en nous déplaçant dans la scène et en jouant avec nos personnages, le tout en temps réel. Et les mouvements plus fins (pattes, yeux, oreilles, queue, expressions) étaient obtenus après coup avec nos techniques classiques sur ordinateur.

Dans un premier temps, ce qui nous a intéressé dans cette technique, c’est le confort de capture. Pouvoir tenir nos personnages en main, jauger leurs mouvements immédiatement dans le décor, ça n’a pas de prix. C’est idéal pour un animateur.

Ensuite bien sûr, ce qui nous a motivé, c’est l’animation elle-même. Nous voulions créer un mouvement qui laisse deviner le geste de l’animateur. Un mouvement qui reproduise l’agitation propre à la marionnette (parfait justement pour deux écureuils agités) mais qui nous laisse tout de même un contrôle certain sur chaque mouvement, ce que seule l’animation 3D permet. Le résultat est unique. Un déplacement sautillant un peu irréel, mais très expressif.

Design des personnages : ronds et doux comme des peluches

Évidemment, ce résultat nous ne le devons pas seulement à la capture, mais aussi aux designs de nos personnages. Les deux sont liés.

Les formes de Léon, Nino et Lili ont été étudiées pour produire certains mouvements. Par exemple : les corps très élancés de nos deux écureuils s’étirent comme des élastiques et créent une gestuelle malléable amusante. Ou bien encore : le corps épais de Léon supporté par ses petites ailes lorsqu’il vole, rend un mouvement un peu pataud qui convient bien au personnage.

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Des designs adaptés à l’animation donc, mais pas seulement. En donnant à nos personnages des formes aux géométries simples, nous cherchions deux choses :

  • D’abord à respecter l’approche illustrative du film. Et nous pensons avoir réussi. Car nous sommes parfois nous-mêmes étonnés de voir à quel point certains plans du film ont l’air d’illustrations, alors qu’il s’agit bien de 3D !
  • Ensuite, à épouser un aspect de peluches, idéal pour attirer les 5 ans. Nos écureuils sont peut-être espiègles et notre hibou ronchon, il n’empêche qu’on a envie de les câliner. Leur apparence rondouillette et douce est pensée pour. Notre véritable souhait ? Que les enfants ressortent de la séance en voulant serrer Léon dans leur bras.

Fiche technique

Durée : 25 min

Formats : Fisheye

En versions :

  • 4k
  • 6k
  • 8k
  • 4k relief
  • 6k relief
  • 8k relief

Cible : à partir de 5 ans

Langues : en version anglaise et française

Distributeur exclusif : RSA Cosmos